28/11/2010

Johnny Cash ou comment aimer la cendre

Disons le, ce très très gros fait anthropologique, la mort est ce qu'il y a de meilleur pour un artiste, après la schnouff peut-être.

Même Grégory chanteur castra pour midinette bercées trop près du mur en profite depuis la tombe. C'est une occaz en Or pour sortir des Best-of merdiques et autres niaiseries mainstream, de faire pleurer tout le monde, "oh qu'il était bon, la terre entière le pleure...". Certain oui c'est sur, mais Lemarchal on s'en tamponne allègrement popolle au Nebraska ou dans les faubourgs de Stockholm... Pourtant, est-ce que quand j'écoute et découvre Johnny Cash grâce à son dernier album (produit de son vivant, deux autres sont sorties après que sa maladie l'est fumée R.I.P CASH) moi, né en 86, je ne fais pas sensiblement la même chose?  Est-ce que lorsque j'ai les larmes aux yeux quand je vois Bashung en phase terminal de son cancer, continuer de chanter avec élégance et justesse, sur scène à Marseille, je ne suis pas une sorte de fan de Grégory Lemarchal retravaillé? Bon deux poids deux mesures, tous n'est pas égal, et vaut mieux, à mon sens écouter le gars en noir que le tuberculeux midinet, mais bon...
En fait voilà c'est parce que j'avais envie de vous faire comprendre que pour ceux qui ne connaissait Johnny Cash que de noms, je vous recommande très vivement, mes chers agneaux, l'album crépusculaire: "The American Recording IV: The man comes around". A mon sens c'est le plus beau, justement parce qu'il y a dans la simplicité du mixage, dans le dépouillement ( qui l'a plus ou moins toujours caractérisé), une certaine noblesse, un coté samouraï qui fait son sephukku en habit de cérémonie. Après on a bien sur les traditionnelles best-of ( Walk the Line, Ring of Fire, Cry,Cry,Cry et autre Cocaïne Blues) qui vous donnent plus l'envie de prendre un chapeau de cow-boy et un Colt, baby. Oh yeah baby je m'emporte mais tout ça en fait parce que c'est ma période Johnny Cash qui revient, je sais pas, on revient toujours à des choses, on s'en dégoute, on les délaisse et on y revient....tout est cycle.

Sur ce je vous emmerde et je rentre à ma maison en écoutant Johnny Cash, Folsom Prison Blues en Live at St Quentin, TAC! Au dessus t'as rien, c'est la voie lactée...
 N'empêche que j'ai pas eu le temps de méditer sur la façon dont la lumière se fait sur la tombe des artistes, mais est-ce bien nécessaire, hein? On s'en tape un peu à mon avis, tant qu'on peut reconnaitre la valeur de manière objective c'est le principal au fond. Bien sur maintenant pour aller voir Kurt Cobain ou James Brown en concert c'est plus ou moins plier là. Faut faire avec ce qu'on a en France: BB Brunes, David Guetta et Section d'Assaut. 

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