14/02/2011

Je n'ai pas de mémoire. Insert a memory card

Plus ça passe et plus je me dis que ma mémoire est une espèce de paradoxe vicieux qui me joue des tours de temps en temps. Histoire de faire passer le temps, il m'arrive de me rappeler une vie antérieur où je montrais mes fesses à qui voulait les voire ( sans forcément demander la permission) et où l'expression " front qui pousse" me faisait bien rire. Il m'arrive par moment de me dire que j'étais bien con. Ah pour ça cette salope de mémoire ne me fait pas défaut. Elle me connait bien la garce, elle sait me rendre coupable pour des choses que j'ai faite il y a tant d'année. Est-ce qu'on apprend vraiment avec l'expérience? Question philo pour petit BHL en culottes et cheveux courts ( si possible, celle de BHL me fait frémiiiir)
Quoi qu'il en soit, il y a trop de bon moments que l'on oublie trop facilement. Il y a bien des impressions de souvenirs qui reste. "Ah ouais tel jour était sympa, on a bien déliré avec un tel" ou " Putain mais c'est vrai que je le connaissais, ce un tel là....Genre il me snobe?"
AALALALALALA, le temps, le front qui pousse, les souvenis, la mémoire qui s'étripe toute seule, ça, ça sent le type qui se remet en question à plein nez ça. Ca put la pisse froide et les madeleines mal finies. Ça ressemblerait presque à du Sarraute...aaaah....non je rigole. Avant d'être l'équivalent d'un Sarraute, je pense qu'il faut avoir beaucoup plus de névroses que le peu que j'ai et surtout un poil plus de talent et de continuité. Peut-être Annie Ernaux....non ça va. J'arrête les mauvaises comparaisons biliaires....
Timbre à l'effigie du héros soviétique
De toute façon, la mémoire, je suis sûr que ça se travaille et que tout n'est pas perdu. Paraît que je suis Stakhanoviste dans l'âme...un de ces quatre je vais prendre ma faucille, mon marteau, je vais me tendre en blond et j'irais couper les mauvaises herbes recouvrant les pierres fondatrices de ce que je suis devenu.CUT-CUT! Putain je m'en mettrais presque à parler russe et écouter l'hymme sovietique...histoire de voir un peu. Quand je pense que j'avais fait ça il y a....5 ans et que tout est parti avec l'ordinateur. Direction: Corbeille.
Ça me fait penser qu'il faudrait qu'un jour aussi je me remette à écrire convenablement et arrêter avec ce langage pseudo argotique et spontané. Mais quand on veut tout comme dit la chanson, faut pas s'étonner d'oublier des trucs:




Avoir une ford mustang


Une maison sur la plage de Porto en Corse 


Kidnapper mon sosie ( à droite sur la photo)

Toutes les raisons

Il a toutes ses raisons d'aimer une île comme l'Irlande.
Ces littoraux aux falaises tranchées, les coteaux verdoyants qui lui rappellent la Corse. Une racine familiale récessive enfouie dans la partie reptilienne du crâne.
Ces petites maisons tellement colorées, avec un seul étage, bas de plafonds, sans volets, si différentes des grands ouvertures des immeubles provencaux.Cette brume matinale qui dure jusqu'à midi et lui donne l'envie d'être lui-même, caché par la brume.
Ces odeurs. Toutes ces odeurs qu'il croise jour après jour. L'odeur mélangée de friture et de sucrée de l'arrière boutique du vendeur de donuts sur North Main Street qui lui met l'eau à la bouche, sans oser vraiment se l'avouer. Répulsion. Attraction. L'odeur si spéciale de l'English Market encore maintenant, mélange d'une odeur de fruits, de légumes, de viande cuite et de pain chaud. L'odeur d'humidité quand il longe le Pope's Quay où coule la rivière. L'odeur de graillon quand il rentre dans le salon et que les collocs' se font à manger. 


  Il y a aussi les ivrognes irlandais rougeots, sans âges, sauvages, à l'inverse des codifiés petits samedi soirs français déjà endimanchés, prêts pour la photo-souvenir. Clic-Clac
    Les hordes de corbeaux "hitchcokiesques" au petit matin. Tellement menaçant. Les sirènes de flics, sorties d'un travelling à la Scorcese. La mélodie stridente, cauchemardesque, fantasmagorique d'un vendeur ambulant de glaces tournant autour des parcs me givre le sang. Clichés cinéma remachés.
  La chaleur dans les pubs les soirs de match, ou n'importe quel soirs en fait...
        Les champs cultivés à pertes de vues, les forêts sombres, toute cette nature à portée de main.
 L'espèce de fusion culturelle, sociale et architecturale entre tradition et modernité. Le pragmatisme des irlandais face à la réalité d'un pays en récession économique. La vie à la cool de tous les jours rythmés. La langue gaélique, pire que du basque ou du chti' réunis. L'accent irlandais. Le pain de mie épais. Les chips au vinaigre. Le fait de ne rien comprendre et d'être libre de parler sans être gêner, d'exploser sans être gêner, de bruler sans être gêner, de s'oublier sans se gêner. A moi la liberté!
Il a toutes les raison d'aimer l'Irlande. Mais comme dit la chanson à propos de la F: " petit pays, je t'aime beaucoup" ( Hocus Pocus, Quitte à t'aimer, Place 54)