14/02/2011

Toutes les raisons

Il a toutes ses raisons d'aimer une île comme l'Irlande.
Ces littoraux aux falaises tranchées, les coteaux verdoyants qui lui rappellent la Corse. Une racine familiale récessive enfouie dans la partie reptilienne du crâne.
Ces petites maisons tellement colorées, avec un seul étage, bas de plafonds, sans volets, si différentes des grands ouvertures des immeubles provencaux.Cette brume matinale qui dure jusqu'à midi et lui donne l'envie d'être lui-même, caché par la brume.
Ces odeurs. Toutes ces odeurs qu'il croise jour après jour. L'odeur mélangée de friture et de sucrée de l'arrière boutique du vendeur de donuts sur North Main Street qui lui met l'eau à la bouche, sans oser vraiment se l'avouer. Répulsion. Attraction. L'odeur si spéciale de l'English Market encore maintenant, mélange d'une odeur de fruits, de légumes, de viande cuite et de pain chaud. L'odeur d'humidité quand il longe le Pope's Quay où coule la rivière. L'odeur de graillon quand il rentre dans le salon et que les collocs' se font à manger. 


  Il y a aussi les ivrognes irlandais rougeots, sans âges, sauvages, à l'inverse des codifiés petits samedi soirs français déjà endimanchés, prêts pour la photo-souvenir. Clic-Clac
    Les hordes de corbeaux "hitchcokiesques" au petit matin. Tellement menaçant. Les sirènes de flics, sorties d'un travelling à la Scorcese. La mélodie stridente, cauchemardesque, fantasmagorique d'un vendeur ambulant de glaces tournant autour des parcs me givre le sang. Clichés cinéma remachés.
  La chaleur dans les pubs les soirs de match, ou n'importe quel soirs en fait...
        Les champs cultivés à pertes de vues, les forêts sombres, toute cette nature à portée de main.
 L'espèce de fusion culturelle, sociale et architecturale entre tradition et modernité. Le pragmatisme des irlandais face à la réalité d'un pays en récession économique. La vie à la cool de tous les jours rythmés. La langue gaélique, pire que du basque ou du chti' réunis. L'accent irlandais. Le pain de mie épais. Les chips au vinaigre. Le fait de ne rien comprendre et d'être libre de parler sans être gêner, d'exploser sans être gêner, de bruler sans être gêner, de s'oublier sans se gêner. A moi la liberté!
Il a toutes les raison d'aimer l'Irlande. Mais comme dit la chanson à propos de la F: " petit pays, je t'aime beaucoup" ( Hocus Pocus, Quitte à t'aimer, Place 54)

1 commentaire:

  1. " petit pays, je t'aime beaucoup"

    => Titre Original de CESARIA EVORA

    Hocus Pocus à utilisé un sample

    RépondreSupprimer